Un piano pleure à Varsovie On veut l'empêcher de chanter On étouffe ses mélodies L'amour n'a plus droit de cité La neige et les matins sont gris Le froid pénètre jusqu'au cœur La liberté n'est plus qu'un leure Et Frédéric pleure Les enfants qui s'aiment Où iront-ils danser La ville a figure de carême On y marche au pas cadanser La campagne noire et frileuse Semble d'elle même porter le deuil Les oiseaux tristes se recueuillent Le ciel est bas, maisons vides Un piano pleure à Varsovie On veut l'empêcher de chanter Son âme n'est pas assouvie Son cœur croit à la liberté Il attend dans les matins gris Que reviennent les jours meilleurs Mais il ne peut chanter pour l'heure Et Frédéric pleure